dimanche 4 octobre 2015

IRONMAN BARCELONA

6 mois que j’y pense, 6 mois que je fais des courses en préparation de cet objectif, 6 mois que Florence supporte mes absences les dimanches matin et parfois mes footing de pré-fatigue le samedi matin : on y est !!
LA PREPA
Jamais je n’avais fait autant de km dans les 3 sports en si peu de temps :
190km de natation
4500km de vélo
1200km de càp
Et surtout pas de bobos à déclarer : je pense avoir bien gérer les temps de repos au milieu des phases intensives. Au fil des km, j’ai affiné ma position aéro au mm près entre les hauteur/avancement de la selle et la longueur/hauteur du prolongateur. La facilité ressentie dans mes dernières sorties de septembre m’ont rassuré car je tenais la position plusieurs heures sans problèmes. Merci aussi à mes parents pour l’achat de ma selle ISM qui libère bien l’entre jambes, top après une phase d’adaptation.
Côté càp, j’ai insisté, à l’inverse de ma prépa pour Roth 2010, sur le qualitatif à pied avec pas mal de séances au seuil, et beaucoup d'enchaînements après mes SL vélo (dont 10’ rapide dès le début).


Bref, je suis confiant et compte bien améliorer nettement mon précédent chrono de 10h55.

PRE COURSE
Départ de Lyon jeudi matin pour 5h de route jusque Calella : finalement, pas de fatigue due à la route ça se fait bien !! On découvre notre hôtel idéalement situé près du site Ironman pour moi et de tous les magasins pour Flo.
Vendredi et samedi ce sera visites de Barcelone, ses ruelles typiques, ses marchés hauts en couleur, ses parcs exceptionnels, ses tapas et sa sangria, sa vie nocturne et bien sûr ses plages. Quelques souvenirs :






Voici 2 semaines maintenant que j'ai largement levé le pied pour favoriser la recup et être à 100% pour mon objectif 2015. Après une mini sortie d'1/2h le samedi après-midi qui me confirme que j'ai la caisse, c'est l'heure de faire les sacs et de déposer le bike au parc. Pas le droit à l'erreur ce coup-ci comme à Vichy alors je répète une énième fois mes transitions pour optimiser à fond les temps passés en T1 et T2. ça fait du bazar qd même :


DEPART
Le jour J est arrivé et j'ai fait une excellente nuit : une première pour moi car d'habitude je stresse avant une grosse course et dort peu. Réveil à 7h, j'avale un morceau du traditionnel Gatosport préparé chez moi avant de partir et ma chérie m'accompagne au départ.
J'enlève la bâche du P2C (il a beaucoup plu la nuit) et je gonfle à 10 bars mes boyaux.
Sac blanc déposé, combi presque enfilée, le bain de foule commence : impressionnant tous ces triathlètes sur la plage (2700 pingouins).
Pas envie de me faire avoir comme à Vichy alors je me faufile et saute quelques barrières pour intégrer le sas des 57-59 (temps estimé pour la nat). Je suis très confiant pour cette 1ère partie donc autant se rassurer de suite et d'être dans un bon paquet pour nager à la bonne vitesse.


8h30: coup de feu pour les pros
8h35 : coup de feu pour les femmes
8h45 : c'est pour moi !! j'ai le coeur hyper haut et l'adrénaline monte bien comme il faut avec la musique à fond !! Je cours sur la plage et saute dans ces énormes vagues pour vite m'éloigner de la plage car ya du monde derrière ...

NAT
c'est un paramètre que j'avais oublié : les vagues pour la partie natation !! Fallait d'abord aller chercher la 1ère bouée à 250m face aux vagues et les épaules ont bien chauffées dès le début. Perdu du temps sur mon allure visée mais j'ai vraiment de bonnes sensations alors je ne m'affole pas et prend ma nage sans être embêté par d'autres triathlètes. Au demi-tour, je jette un oeil sur le chrono et je suis pile à 1'30/100m : parfait.
Le retour se fera à bon allure en doublant les filles mais je reste concentré sur ma nage. En respirant côté plage, je me rend compte qu'il y a tout de même des creux de presque 1m et que les nageurs moyen, encore sur l'aller, sont un peu en galère pour respirer. Dernière bouée en vue, les bras tournent bien sans besoin de forcer. Une foie cette dernière contournée, on voit la plage à 350m avec les vagues dans le dos, cette fois, je mets les gazzzzzz !! Je double des ptits groupes sur la fin: ça sert à rien mais ça fait plaisir ;-))
Sortie de l'eau en 57'32 (1'29/100m) : niquel, j'suis content et vraiment pris du plaisir à nager.

T1
Enfilage du maillot de vélo et chaussettes et me voilà en train de courir jusqu'à mon vélo. J'accroche mon porte dossard, enfile mes lunettes et mon casque et c'est parti pour une bonne partie de manivelles. 3 petites minutes depuis ma sortie de l'eau, parfait pour moi.
Sauf qu'au moment de sortir du parc un arbitre me barre la route en m’affichant un carton jaune !! Là, un gros coup de flip, qu’est-ce que j’ai fait ? Il m’explique que je n’ai pas le droit de passer sous les rack de vélo pour gagner du temps : WTF !?
Assez vite, je m’énerve car le chrono défile dans ma tête mais un autre arbitre arrive à mon secours en criant en espagnol au premier … il s’est trompé d’athlète oufff mon ptit cœur va pouvoir ralentir.

VELO

Enfin pas tout de suite car j’ai une ballade de 180km à faire à vitesse soutenue LOL
Comme prévu, le parcours commence par 3km où on peut pas rouler vite (rond-point, ralentisseurs, virages… sur route étroite avec quelques trous).
De suite, je déroule ma stratégie de course à savoir manger manger et encore manger : 1 barre en 3 fois par heure et une banane à chaque ravito. Un peu de vent mais j’ai les guibolles et me cale entre 35 et 40km/h. Je me force à ne pas faire attention à tous les gros cuissots qui m’enrhument même si je meurs d’envie de les suivre tellement je suis bien posé sur mon vélo.
45km de parcourus, 1 barre avalée, 1 bidon vidé je fais demi-tour pour boucler ce premier tour. Il est 11h, le soleil commence à être bien haut dans le ciel et fais briller la mer entre les feuilles de palmier : c’est vraiment un décor de rêve pour faire du sport et je mesure la chance que j’ai d’être là !! Le retour se fait facile comme l’aller bien que le vent m’oblige à forcer dans les faux plats pour maintenir ma moyenne.
1er tour bouclé après un passage à proximité du départ qui booste bien car 80% des spectateurs sont agglutinés sur les 10 premiers km vélo et vous encourage à coups de klaxon, de crécelles, d’hauts-parleurs pour smartphone et bien sûr de multiples pancartes dédiés à leur triathlète préféré.

2ème tour débuté donc avec la gnac et ma moyenne grimpe à 35km/h. Surement du au fait que je double les mauvais nageurs. Bizarrement, le temps passe bien plus vite qu’à l’entrainement avec tout ce monde. Je me résonne et calme le jeu après une ptite montée qui m’a rappelé que mes cuisses chauffent tout de même et qu’il faut les préserver pour la càp.
135km au compteur, 3ème barre avalée, dernier demi-tour pour me diriger vers le parc. Je continue à rester dans ma bulle et à dérouler. Ma moyenne chute à 34,5km/h avec le vent et la fatigue sur ces longues lignes droites. Je note toutefois que l’organisation a vraiment mis le paquet sur le nombre d’arbitres en moto : tout le monde respecte bien les 10m entre chaque concurrent et les penality box sont vide ou presque, ça fait plaisir !!

Dernière ptite bifurcation pour arriver à l’entrée du parc, poser les pieds par terre pour tout de suite savoir si mes jambes répondent bien. Dernière gorgée avant de poser le vélo et avant de trottiner jusqu’à la tente Ironman : 5h12 pour cette partie, j’ai de l’avance sur l’objectif de 5h15 et espère ne pas le payer pas à pied.

T2
J’ai fait l’option du confort pour mon marathon avec mes running d’entrainement (Wave Rider18) plutôt que mes shoes de tri plus légères mais avec un maintien moins efficace (NoosaTri9). J’enfile mon singlet AsvelTri, je change mes chaussettes avant d’enfiler mes running, range mon casque, mes lunettes et mon maillot de vélo dans le sac run et me dirige vers la sortie de la tente en vissant ma casquette sur la tête.
T2 sans erreur et bien rapide, c’est parti pour le marathon.


MARATHON
Sur le premier km, je suis à l’écoute de mon corps et aucune sensation ni de faim ni de soif juste un peu mal aux épaules et à la nuque à cause de la position aéro sur une si longue durée. Beaucoup de monde sont là en train de crier et les gamins qui tendent leurs mains pour que tu check pour leur donner instantanément un énorme sourire;-))
Les jambes un peu raide comme le haut du corps, je ne suis pas à l’aise. Je croise alors ma chérie qui m’encourage généreusement : ça me redonne le moral. Au bout de 2,5km, premier demi-tour pour quitter la plage et rentrer un peu en ville. Je choppe une bouteille d’eau au premier ravito et remarque alors que je cours plus relâché qu’à la sortie du parc.
Je retrouve peu à peu ma foulée et constate que ma moyenne est bien plus haute que prévu : je visais entre 5’15 et 5’30/km et je suis à 4’55 !! J’ai pas envie de ralentir car vraiment pas le sentiment de courir trop vite. Même mon cardio est plutôt bas alors je tente ma chance et continue à 12 km/h…

Premier tour bouclé, un ptit gel au ravito proche de l’arrivée et c’est reparti. Le marathon est en fait composé de 4 A/R avec vent de face à l’aller et dans le dos au retour. Je n’avais pas remarqué sur ma première boucle mais, la fatigue aidant, je constate que ma moyenne chute sur les 5 premiers km (5’30) pour remonter sur les 5km du retour (4’40). Je boucle ainsi mon second tour et aussi mon premier semi-marathon au bout d'1h47. C’est toujours le deuxième semi la partie la plus difficile d’un Ironman : le plus dur est fait, ça se joue au mental pour la fin. C’est à ce moment que je commence à faire mes calculs pour estimer mon chrono final et voir si je suis dans les clous de mon objectif de 10h15 avec un marathon en 3h50.
Je réalise à ce moment précis que le sub10 est jouable !! Je m’emballe pas, on verra au dernier tour pour les 10 dernier km si j’ai les cannes pour bien finir. Face au vent les jambes sont un peu lourdes maintenant pour mon 3ème aller et je continue à faire que doubler des gens qui sont dans le dur (certains vomissent aux ravitos, d’autres s’étirent contre les murs…) et m’aperçois qu’il y a encore des gars à vélo qui terminent seulement maintenant le parcours vélo, quel courage ils ont, chapeau messieurs. Tout en restant dans ma bulle, cela me fait prendre conscience encore plus que je suis bien dans ma course et m’encourage en me disant que plus rien ne peux m’arriver. Un énième ravito et j’utilise une bouteille d’eau pour rincer ma nuque et mes bras : pfiou ça fait du bien avec ce soleil espagnol qui chauffe bien qu’il ne fasse que 24°C à l’ombre (vraiment pas les mêmes degrés ici).

Panneau des 32km est là et j’en suis à pile 9h de course, PUNAISE je commence vraiment à croire en mon sub10 là !! Flo est revenue m’encourager et j’ai le sourire jusqu’aux oreilles. Demi-tour pour entamer ma dernière boucle, ptit bisous à ma chérie en lui confirmant que j’ai le moral !! Je serre les dents face au vent surtout dans les zigzags du chemin qui nous fait passer sous une trémie et remonter de l’autre côté. Les cuissots sont bien durs. Je prends un gel au ravito des 36km et continue de forcer pour ne pas passer sous les 5’30/km mais j'commence à fatiguer, je ne cours plus qu'à 11. Tant pis, je maintiens et me dis que je lâcherai les watts sur les 5 derniers km avec le vent dans le dos.
9h30 de course et je suis au panneau des 37km : PUREE ça va l’faire pour le sub10. J’accélère à 12,5 voire 13km/h par endroit, j’aurai du mal à vous expliquer le kiff que je prends à cet instant : finir une course dans cet état c’est juste magique !! L’impression de courir à 18 tellement j’enrhume les autres concurrents. Parfois, certains s’accrochent quand je les double et ça me donne la force pour oublier la fatigue et l’acide lactique dans les jambes.
Les français encouragent les français et j’ai le droit à des « allez Nico » très régulièrement, je ne peux plus ralentir.
Km41 : dernier km et je sais maintenant que je serai sous les 10h. 1km de bonheur à regarder autour de moi cette foule, tous ces sportifs qui viennent ici se mesurer à eux-mêmes. 1km à contempler cette plage, ces palmiers … bref je profite à fond ;-))



Mini descente vers le tapis rouge de l’arrivée. Le speaker annonce mon nom. Je lève les bras avec un énorme smile et entend le slogan du jour juste pour moi « you are an IRONMAAAAN », sont fort ces américains LOL
Je regarde le chrono : 9h55’50 avec un marathon en 3h37 à ma montre (310ème/2557 finishers et 2700 partants) !!

Punaise j’suis hyper content. Le fait de marcher pour recevoir ma médaille de finisher, toutes les douleurs musculaires arrivent d’un coup comme si elles s’étaient retenues depuis plusieurs heures …


Je retrouve ma chérie heureuse pour moi car elle a compris que j’avais plus que rempli mon objectif perso : JE T’AIME, t’es vraiment une femme extraordinaire !! Merci de me laisser vivre ma passion ainsi, j’ai beaucoup de chance de t’avoir à mes côtés.

Je vois ensuite tous les commentaires sur Facebook de mes amis qui m’ont soutenu durant cette journée incroyable : Merci à vous !!



-> 3 jours après mon anniversaire, un beau cadeau pour mes 37 balais ...

samedi 5 septembre 2015

MUDDAY LYON

Après notre victoire sur la 1ère édition, l’organisation nous a gentiment invité sur la version 2015 de ce Mudday Lyon pour remettre notre titre en jeu.
La même équipe que l’année passée à savoir Ju, Lolo, MRJ et moi se laissons donc tenté. Autant en 2014, on y avait été en touriste pour rigoler entre potes autant cette année on y va clairement pour gagner et pouvoir repartir avec une semaine au ski gratos … bah oui on avait eu la bonne surprise de gagner logement/matos/forfait à Mt Genèvre : c’était bien cool de passer un moment entre mecs à la montagne !!
Bien plus en forme qu’en 2014, notre équipe se veut conquérante cette année : MRJ finisher de l’IM Nice, Ju qui a refait un swimrun en mode leader, Lolo finisher du Challenge Roth et moi en fin de prépa pour l’IM Barcelona.
Comme d’hab beaucoup de grande gueule sur la ligne de départ ou pas d’équipe avec des tee shirt taille 12ans pour faire ressortir leur musculature. Bref, nous on s’insère discrètement dans la foule de cette 1ère vague chrono en se faufilant tout de même vers les avant postes pour vite accrocher les meilleures équipes.

9h : Départ !!
Dans un écran de fumigène, le départ est donné et tout de suite 3 équipes sont devant en partant vraiment vite et on se cale derrière tant bien que mal en franchissant les premiers obstacles bien différents et bien plus physiques que ceux de 2014 :
Rampe dans la gadoue sous les barbelés avec des gars de l’orga qui t’arrose de la boue ;
2 sacs de sable de 10kg à porter sur 300m ;

Passer 2 murs lisse de bois de 2,80m sans prises espacés de 10m ;
Monter des mini collines de boue pour redescendre dans un trou avec de la boue jusqu’aux genoux pour remonter de suite ;
Plonger un bain à 5°C et s’immerger complètement pour passer sous un obstacle ;

Ramper dans un tunnel en zigzag dans le complet sous la terre ;
Tirer à 4 un pneu de tracteur : dur dur à démarrer pour faire trainer cet énorme pneu dans la gadoue
Etc …

Au fur et à mesure, certaines équipes s’essoufflent et il n’en reste que 2 devant nous. On commence à se dire que la gagne c’est mort mais on tient histoire d’être sur le podium. Puis vient une épreuve où faut nager : on glisse dans une espèce de tobbogan pour tomber dans le lac puis nager sur 200 m.

On est 4 nageurs confirmé et on sort de l’eau avec une seule équipe devant nous. On pousse un peu Lolo qui est dans le rouge et on rattrape 2 membres de l’équipe devant nous. Ça nous booste et on commence à recroire à la gagne.


On nous fait ensuite escalader des rampes, ramper sous des fils électrifiés, courir dans des marécages (puant et mousseux, j’veux pas savoir pourquoi) et plus qu’un seul gars devant nous alors que nous sommes tous les 4 sur ces talons !!


22ème et dernier obstacle (l’échelle horizontale) et nous voici passant la finish line tous les 4 main dans la main au bout d’1h12 d’aventure contre 1h23 en 2014 : pfffffffft c’était pas gagné …

La mauvaise surprise c’est qu’on gagne rien cette année à part une invitation pour l’édition 2016. A voir si on revient une 3ème fois …

samedi 29 août 2015

IRONMAN 70.3 VICHY

J’avais planifié cette course depuis fin 2014 pour me tester 1 mois avant the race car beaucoup d’avantages : même organisation qu’à Barcelone (label Ironman), même profil vélo, départ nat tardif …
Je me rends sur place avec ma ptite famille pour profiter de la ville thermale quelques jours surtout qu’il fait grand beau. Visite en famille des quelques belles places, immeubles très bien entretenus en remarquant qu’il y a des thermes à chaque coin de rue !! Cependant, j'suis pas tombé sous le charme de cette ville surement à cause de la moyenne d’âge élevée venant à Vichy pour faire des cures très coûteuses …
Bref, en fin d’aprèm, je vais déposer mon vélo sur un site vraiment exceptionnel de part sa grandeur et au fait qu’il est 100% dédié aux tris (half le samedi et full le dimanche) sans voiture et au bord de l'Allier où on nagera.



Retour à l’hôtel sans stress car ce triathlon n’est qu’une répétition générale et le semi se fera au cardio pour pas trop laisser de trace : ma prépa n’est pas terminée !! Et vu la chaleur (34°C), j’vais pas faire mon kéké… C’est mon premier tri label Ironman alors je découvre l’organisation avec le sac BIKE (pour mettre tes affaires avant d’enfourcher le vélo), le sac RUN (affaires pour la course à pied) et le sac STREET WEAR (affaires post course) et le tatouage :



Après un moins d’aout très chargé niveau training avec plus de 1000km de vélo et pas mal de séance de qualité à pied, j’ai les cuissots un peu raides mais c’était le but visé : faire un half avec de la fatigue pour voir si je peux emmener du braquet.

Sans comprendre pourquoi, on me fait partir avec la vague 4 soit en dernier à 7h30 avec les mauvais nageurs (tous les copains partent à 7h). Du coup, je me place sans complexe en première ligne dans cet Allier assez trouble mais à 22°C…

DEPART
10’ après les femmes, le coup de feu est enfin donné. J’avais vraiment hâte alors je pars assez vite en me disant qu’il y aura ptét un ptit groupe qui va se constituer mais QUE NINI … au bout de 200m toujours personne à droite, personne à gauche et en me retournant je vois quelques nageurs en file indienne dans mes pieds Grrrrrrrr !! Je prends ma nage sur mon allure IM (1’30/100m) mais au ½ tour ya plus personne dans mes pieds et pas encore rattrapé les dernières filles. Je commence à m’ennuyer et au cap des 1200m je jette un œil sur le chrono pour m’apercevoir que j’suis pas du tout à l’allure visée : plusieurs minutes de retard 
En doublant les 1ères filles ça me réveille et j'appuie bien pour limiter mon retard. J’ai de super appuis, et je slalome sans souci pour finalement sortir de l’eau en 30’15 : content de moi.


T1
La journée commence bien mais arrivé dans la tente Ironman, le débutant que je suis sur ce type d’orga est un peu perdu :
d’abord je me trompe de sac (run au lieu de bike). Du coup, obligé de recourir jusqu’aux racks pour prendre le rouge et re-déposer le sac bleu.
Envie de tester les chaussettes en vélo mais faudra penser à les mettre à l’endroit et pas en boule pour Barcelone ;
Chaussure de vélo aux pieds = mauvaise idée. Je les laisserai accrochées au vélo à Barcelone ;
Courir au parc avec plein de truc dans les poches arrières du maillot de vélo = mauvaise idée aussi !! Je changerai ma stratégie aussi pour Barcelone.

BIKE
Bref, c’est parti pour 90km (en fait 93) en faux plat montant pendant 2h pour négocier une grosse descente sur la fin et revenir au parc après un peu de plat (sur une route un peu pourrie). Sur le papier, pas de difficulté majeure mais au bout de 20km je constate que je n’arrive pas à tenir les 35km/h : une espèce de fatigue et de monotonie s’installe.

Faut dire qu’il n’y a, comme pour la nat, aucune dynamique de course, je suis seul à doubler des filles et qq gars en galère face au vent. Au bout de 50km, je commence à retrouver des gars qui avancent bien mais qui sont en paquet truc de fou. L’arbitre se fait plaisir et cartonne à tout va : jamais vu autant de drafting sur un triathlon. Je me refuse comme d’hab de prendre la roue et certains me gueule dessus parce que je décroche du gars de devant.
Grâce à lui, je m’énerve et sans m’en rendre compte je roule à 40km/h et je sauve un peu mon chrono bike !! La descente est là, ma moyenne monte à presque 34 et j’essaie de maintenir ce chiffre jusqu’au parc mais j’ai les cuisses bien dur …


T2
33,6 de moyenne, on fera avec. Ce coup-ci, je ne me fais pas avoir et prend le bon sac pour enfiler mes running et partir sur le semi.

Objectif 4’30/km pour ce joli parcours au bord de l’Allier plutôt plat et mais avec beaucoup de virages et demi-tour donc quelques relances.
Les 10 premiers km, j’arrive à maintenir l’allure visée mais la chaleur est telle que j’aurai presque envie de ralentir au moment des passages à l’ombre tellement ça cogne sur ma casquette : 34°C à l’ombre, l’impression d’être à Nice !! Passage à côté de l’arche de l’arrivée pour boucler ce premier tour : je me dis que le second ne va pas être que du plaisir.

Le ptit gel avalé au 11ème ne change rien : mon allure baisse inexorablement et je me rends à l’évidence : je suis rincé 
Dernier ravito, tant pis, je m’arrête pour boire un coca manger un TUC à l’ombre. Je n’aime pas faire une course dans cet état ça m’enlève le plaisir de courir. Je me force à relancer dans la côte pour passer le pont au-dessus de l’Allier et apercevoir l’arrivée…
Je finis tant bien que mal ces 20km en 1h36 (4’52/km) : bien content d’être finisher !!

Au final : 5h01’25 et 226ème/1289 finishers.


Après coup, je retrouve ma famille pour déjeuner un steack/frites. Puis je retrouve Zarma de MeudonTri qui a fait une belle course en 4h48. Je pense que je reviendrai en 2016, préparé pour cette course, prendre ma revanche LOL
Note pour plus tard : ne pas avoir le tête sur le chrono pour la photo finish ...

dimanche 28 juin 2015

TRIATHLON M ANNECY

Impossible de rater cet événement club historique : le triathlon d'Annecy où on est plus de 60 asvéliens inscrits (un record historique me semble-t-il) !! J'y vais surtout pour profiter du cadre exceptionnel de cette course sur un parcours que je connais par cœur maintenant depuis 10 ans que je viens chez mes beaux-parents ...


Pour profiter d'eux justement, j'arrive dès le vendredi soir avec ma famille. Toujours aux petits soins pour nous, belle-maman nous a préparé des super salades de fruits et des melons biens frais. Avec cette chaleur, on en mange tous avec gourmandise enfin ptét trop gourmand car mal au bide début de soirée et nuit horrible (4 fois aux chiottes) :-((
Le matin, je reprends un Spasfon et un nième antidiurétique pour essayer de faire passer ce tord boyau et part tout de même au départ du tri : on est pas venu ici pour rien.

7 km de ballade sur mon vélo pour arriver sur le Pâquier au bord du lac qu'avec de la descente et bizarrement mon ventre va mieux mais reste bien vide ...
Je retrouve une super ambiance AsvelTri vu la représentation du club et on sent déjà qu'il va faire chaud bien qu'il ne soit que 9h30. Je croise Benoit du club des Hydros (organisateur de cette belle
épreuve) affûté comme une lame de rasoir qui m'explique qu'il s'enquille des cols chaque semaine et qu'il a la caisse en ce moment : déjà que j'arrive pas à le suivre quand il est pas entraîné, j'te raconte pas comment il va envoyer à Embrun !!

Belle photo de groupe avant d'aller à l'eau.
 ** A VENIR **

La marche de l'empereur prend tournure avec plus de 1000 triathlètes qui se dirige maintenant vers le lac et j'entends quelqu'un qui m'appelle : c'est Stef et ses 2 enfants venus me saluer avant le départ, quel plaisir de les voir vraiment super sympa.
La petite Olivia a un peu la bouche bée au milieu de tous ces hommes en néoprène, trop drôle.


10 min après les filles, nous voilà partis pour 1500m dans une eau limpide au milieu des montagnes et à 21°C : juste le top quoi.

Vu la masse de nageurs, je me positionne en 2ème ligne pour pas me faire coincer comme sur le sprint de Bourg en Bresse. Avant la 1ère bouée, je prend ma nage et m'oriente correctement jusqu'au pont des amours puisque le soleil est dans notre dos. En m'orientant, je vois la tête de course et me dis que je dois nager à bonne vitesse et remarque aussi que je suis en train de tirer un gros paquet : pour une fois, c'est moi le poisson pilote ;-))


Énormes encouragements en passant sous le pont des amours. Les filles râlent un peu quand on les double mais pas évident de slalomer dans cet étroit canal de Vassé.
Je sors de l'eau avec Fabien dans mes pieds en 21'56 (1'27/100), le parc à vélo est plein, ça fait plaisir surtout que mon bide me laisse tranquille.


ça roule fort jusqu'au début du col mais mon entrainement vélo de cette année paie car très peu de gars me doublent (hâte d'être à Vichy sur du plat pour voir si je tiens 90km).
Par contre, durant les 15km de montée pour arriver en haut du col de Lechaux, pas mal de copains club et autres gros cuissots me passent ...
Une petite descente jusque Ste Eustache pour remonter à +10% sur Puget : ouille les guiboles. Une longue descente où certains jouent avec leurs vies dans les épingles à cheveux sachant que la circulation n'est pas fermée et qu'il peut avoir des voitures qui montent !!
Pourtant à + de 60km/h, j'me fais enrhumer mais le gars n'arrive pas à contrôler son bike et sort de la route : ça calme. je le retrouverai plus bas avec les pompiers; une minerve et un cadre cassé, tout ça pour gagner qq secondes, c'est dommage.

Je rentre au parc entre les voitures dans les embouteillages en roulant sur la ligne blanche entre les rétroviseurs, pas top et surtout impossible de rouler vite : faudrait que l'orga change ça, c'est nul de se retrouver coincé comme ça !!

Bref, j'arrive au parc en même temps que Lionel avec qui j'ai joué au chat et à la souris depuis le haut du col de Lechaux (monte mieux que moi mais use trop ses freins en descente lol) pour une T2 rapide sans oublier la casquette avec ce cagnard.
Dès le premier km, je comprends que toute la flotte que j'ai perdu sur les chiottes m'empêcheront d'avoir le jus nécessaire pour rester au contact. Pas grave, j'ai pas mal au ventre et c'est le principal pour prendre du plaisir. Les 10km de course se compose de 2 A/R donc on voit souvent les copains, plutôt cool. J'suis pas loin mais pas la force d'envoyer les watts pour les rattraper.


Je gère au cardio pour rester autour de 160 même si je termine plus fort pour pas qu'Alex me reprenne mais je commence à avoir des crampes d'estomac et il me double sur les 500 derniers mètres.
Au bout de 42min, je passe la finish line sous l'œil bienveillant de beau-papa qui me filme, sympa.

52/54 asveliens sont finishers !! Du coup, le ravito de l'arrivée nous permet de refaire la course à chaud entre nous ;-))

Au final : 2h34'46 et 102ème/932 finishers (156ème en 2012).

Jean-Paul m’annonce en me ramenant chez lui en voiture qu’il a mal au ventre depuis ce matin. En arrivant, j’apprends que ma chérie est restée couché toute la matinée à cause d’un mal de ventre mais qui a commencé au ptit matin et Sandra a aussi des crampes d’estomac. Comme d’hab, Jules est le seul a rien avoir : quel glouton celui-là !!
-> Note pour plus tard : éviter la gourmandise de fruit frais la veille d’une course …

dimanche 7 juin 2015

HALF DOUSSARD

Placé à 4 mois de mon objectif IM, cet half serait un bon premier test du début de ma prépa. Le seul truc c'est qu'entre le moment où je me suis inscrit et la fin de ma planification de saison, la cousine de ma chérie a décidé de se marier ... la veille de Doussard.
Tant pis et surtout trop tard pour trouver un autre half !!

Le samedi 14h, toute la famille Evrard se met donc sur son 31 pour aller à l'église puis sur le lieu de la fête : le château de Pierreclos.
Magnifique lieu avec un vin d'honneur en plein air dans les jardins du chateau et 5 personnes pour s'occuper des enfants : juste parfait (mode parent indigne ON).

j'essaie de pas trop boire d'alcool mais tout est trop bon et après tout c'est pas tous les jours où on va à un mariage, hein ?
Le repas se passe bien puis la fête commence mais les mariés sont pas trop fétard et danseurs : ils sont dehors en train de discuter. Les gens s'essoufflent rapidement et l'ambiance tombe un peu vers 1h du mat. Les enfants sont fatigués donc on décide de rentrer moi sur Annecy chez mes beaux-parents et Flo et les enfants à la maison avec mes beaux-parents.



Coucher à 3h30, le réveil à 8h30 fait mal.
Je retrouve pas moins de 25 asvéliens sur le site de la Course à Doussard sous un soleil qui chauffe déjà, va falloir bien boire.
Dans la queue pour retirer mon dossard je retrouve même des anciens copains de MeudonTri (mon 1er club francilien) : Tony et Bertrand.

Je devrais être plus à l'aise sur cette distance par rapport au sprint du we dernier et ça se confirme car dès le départ pas trop d'énervés et je me place dans le bon paquet. A mi course (2ème bouée), j'arrive à m'extraire pour aller chercher un ptit groupe pas très loin où je retrouve Richard et Lise qui traine pas mal de monde derrière eux.


On sort de l'eau tous les 3 ensemble et c'est parti pour 90km de véo, 3 cols et 1000m D+ sous le cagnard. Curieux de voir si mes 2000km fait depuis le 1er janvier vont amélioré mon chrono de 2014 fait avec 60km au compteur. Mon 42/25 n'est pas du tout adapté pour les forts % de cette course et Lise me rattrape et me double à chaque fois.
Les difficultés passées (col de Bluffy, col des marais, montée vers Annecy le vieux), j'apprécie vachement la position CLM de mon Cervelo tout profitant un max de ce décor exceptionnel
entre lac et montagne que nous offre ce triathlon.



Arrivé au parc, je constate avoir gagné 10' par rapport à 2014 avec une moyenne à 31,8, peut encore gagner 5' ... vivement 2016 ;-))

Parti pour la càp sur laquelle je me souviens avoir bien galéré l'année dernière. Faut dire que les 200m D+ offrant peu d'ombre à part un ptit passage en forêt n'arrange rien.
Dès le 1er km, j'ai senti que tout allait bien en courant à 12 sans problème. Au début de la montée de 2km un gentil papi a sorti son tuyau d'arrosage pour rafraîchir qui veut : il me rempli ma casquette ... oufff quel bien être.
Me voilà à plus de 13 dans la descente et je rattrape pas mal de coureur et copains de club bien meilleur que moi en vélo.



2ème boucle je commence à sentir la fatigue mais toujours à 5'/km de moyenne, je bois bien mange banane et saucisson des ravitos et le ciel aide les triathlètes avec une pluie fine pile au moment où j'entame la 2ème montée.
Je coure moins vite qu'au 1er tour mais je fais que doubler ce qui m'encourage à maintenir l'effort. Au haut, je rattrape Ludo qui s'accroche dans la descente. Sur les 3 derniers km de plat, mes mollets tétanisent un peu alors je lève un poil le pied pour pas cramper et Ludo me redouble : quel moral ce mec !! Je passe l'arche d'arrivée limite crampé mais content de mon chrono.

Je retrouve pas mal de gars de l'Asvel déjà arrivé et le temps de manger du saumon fumé (incroyable de pouvoir mangé cela sur un ravito de course!!) voilà Bertrand qui déboule, un peu marqué mais finisher.
Ne parle pas trop alors je le laisse tranquille pour qu'il aille manger et boire...

Un peu pressé de rentrer chez moi, je récupère mon bike et repasse par l'arrivée pour discuter avec Tony qui vient juste d'arriver.
On s'assoit tous les 3 pour discuter un peu et se faire une photo collector :


Au final : 111ème/382 finisher en 4h54 (5h18 en 2014).
A refaire entrainé comme cette année ET reposé pour surement intégé le top100 ;-))

dimanche 31 mai 2015

TRIATHLON S BOURG-EN-BRESSE

1er tri de l'année que j'ai planifié pour 2 raisons : faire en sorte que mon 3ème IM en octobre prochain soit mon 50ème triathlon et pour faire des bornes à vélo.
En effet, je compte faire l'aller retour Genas-Bourg en Bresse en vélo donc me suis inscrit au sprint. Le truc c'est que le départ est fixé à 8h45 : va falloir se lever tôt.

Réveil à 5h20, je décolle à 5h50 direction plein nord. Soleil à peine levé, brume matinale encore en stagnation au dessus des champs, lumière exceptionnelle sur le Rhône avec qq envolées de canard à mon passage, bref un moment nature privilégié. La bosse pour arriver dans les Dombes passée, je me mets en position aéro pour rouler tranquille jusqu'au départ. Pas compliqué c'est tout droit pendant 60km ...

https://connect.garmin.com/modern/activity/789881474

Je retrouve Lionel qui m'a gentiment apporté mon sac avec mes affaires de tri. Je retire mon dossard et m'installe dans le parc.
Grosse délégation du club sur cette coursette avec pas moins de 44 asvéliens sur le S et M cumulés !!



Eau annoncée à 20,5°C, la nat devrait se passer dans de bonnes conditions.
Mais sur de si petite distance (750/20/5), les gars partent comme des fou même s'ils savent pas nager vite lgtps. Je me retrouve coincé jusque la première bouée dans un groupe de kéké qui tapent dans l'eau et d'un coup font de la brasse un peu asphyxié, ça m'énerve car je perd un temps pas possible et bcp d'énergie à me sortir de là :-((
2ème moitité de nat, je prend ma nage et double qq groupes mais pas possible de revenir sur le paquet de tête ...

Je prend mon vélo en me demandant si je vais sentir mes 2h de vélo matinaux. Pas ressenti de fatigue particulière mais plus ça va et moins j'arrive à m'arracher sur des toutes petites distances alors pas très enclin à faire du 40 de moyenne surtout avec les quelques montées casse patte du parcours. Je me fais alors bien doubler mais moins que d'habitude comme j'ai mal nagé...

je pose le bike en même temps que 2 gars du club : Yo le prez et Jérôme un d'jeun. Plus rapide qu'eux en T2, je sors du parc en premier mais Yo me rattrape au bout de 100m. J'essaie pas de le suivre car galope à 16 et je ne tiendrai pas 5km à cette allure. Jérôme me double également pour tenter de le suivre mais abdique également au bout de 500m.


Je le rattrape et il s'accroche. Premier tour de lac poussif avec Jerome sur les talons et je retrouve ma foulée pour le second tour pour finir même à 3'40/km : vraiment fait pour le long moi !!


-> 20'30 sur la course, peut mieux faire mais tout de même content d'être si proche des 15km/h...

Au final, 1h13 et 69ème/446 finisher.

Je redonne mon sac à Lionel et retourne sur mon P2C pour rentrer au bercail avec 5 potos (Yo, JMB, Nath, Pascal et Lolo). Le retour se fait donc plus rapidement (moyenne à 33 et 30 à l'aller)
mais surtout plus sympa à plusieurs. La Dombes et ses étangs, ses golfs avec ce grand soleil c'est vraiment top !!

https://connect.garmin.com/modern/activity/789887619

Après tout ce sport (65km aller + triathlon sprint + 65km retour), j'ai bien apprécié une bonne bière fraîche sur ma terrasse en famille.
A refaire !!