Déjà fait en 2007 et en 2011, j'affectionne particulièrement ce triathlon M de Passy de
par son site exceptionnel au pied du Mt Blanc qui sera le lieu de mon 45ème triathlon.
Cela permet de passer une bonne journée
en famille avec picnic au bord du lac toujours chaud fin aout …
Depuis mon swimrun du 12/07 dernier,
pas nagé ni roulé donc vraiment dans la continuité d'une année
sport plaisir même si je ferai en sorte de pas arriver dernier !!
Après un ptit échauffement qui
confirme que l'eau est toujours aussi propre (on voit le fond et des
poissons même loin de la plage) et pas froide du tout: 22°C, ça
change de la suisse !!
Pas très confiant donc je ne me
positionne pas en 1ère ligne et décide de laisser partir les
kékés pour retrouver mes appuis avant d'attaquer. Ça me prend
bien 10min au cours desquelles on me passe comme des fusées et me
donne l'impression de ne pas avancer.
A la 3ème bouée, je
retrouve un peu ma glisse et me stabilise par rapport aux autres. A
la 4ème bouée, j'arrive à bien appuyer et retrouve un
peu de vitesse. Comme d'hab, les kékés du début s'essoufflent
mais, au-delà de ça, je reprends 1 puis 2 groupes et me voilà
parmi 3 nageurs en position de chasseurs derrière la tête de course
qd même bien devant mais en vue. Même si j'ai rattrapé du monde, j'ai l'impression de ne pas avancer si vite que ça et mon chrono à la sortie de l'eau me le confirme : 24' pour parcourir ces 1500m, c'est bien mais pas top (j'adore cette réplique du film "la cité de la peur")...
Un gars de l'orga m'annonce cependant 35ème … j'suis super étonné mais content de voir le
parc encore blindé de vélo !!
C'est parti pour 46km de vélo bien
vallonné au pied du Mt Blanc. Lancé à 35km/h je me fais enrhumer,
truc de fou. Même entrainé, je n'ai jamais été très fort à vélo
mais alors là j'ai l'impression que je vais bien galérer dans le
col de montagne qui m'attend.
Dans mes souvenirs, il y avait un petit
col à passer avec 400m D+ à faire 2 fois. Donc je commence la
montée au train mais au bout de 200 m d'ascension le parcours-nous
fait redescendre sur 100 m !! Là, je me dis ça pue ils ont changé
le parcours vélo et s'il faut faire 900m D+, il va falloir se taper
encore 700m de montée alors qu'on a déjà roulé 13km.
Ma peur se confirme car il faut monter
à "plaine joux" située à presque 1400m d'altitude.
Des épingles à cheveux à foisons qui
obligent tous les cyclistes à utiliser leur plus petit développement
et à être debout pour relancer en fin de courbe, des lignes droites
sans fin durant lesquelles on observe que la végétation change à
cause de l'altitude, la température qui baisse, bref, on est en
montagne avec des passages à 15-20%.
J'suis dans l'dur, mes cuisses
chauffent et désespère de voir un jour le sommet de ce foutu col !!
Ça y est, j'entame la descente mais
les virages sont tellement serrés qu'il est difficile d'envoyer les
watts pour faire remonter un peu la moyenne alors à 18 km/h
Et puis à 2 reprises les pompiers/samu sont là pour ramasser un
triathlète qui a loupé son virage font que je reste super vigilant.
Mais je rattrape qd même quelques cyclistes car toujours à l'aise
dans les descentes, ça m'a toujours amusé ces parties-là moi …
Enfin en bas, il reste 6km pour
rejoindre le parc et je me dis que le plus dur est fait. Mais c'est
sans compter sur ce fort vent de face qui fait grimacer tout le monde
sans exception. Forcer comme un bœuf pour rouler à 26/27km/h ça
peut faire rire mais c'était la réalité du jour.
-> 1h50 pour 46km et 950m D+, j'sais
pas comment je vais pouvoir courir après ça.
C'est donc parti pour 2 tours de lac de
5km.
Le premier, mes mollets sont en feu
mais je pars en même temps qu'un asvélien (Benoit) avec qui
j'essaie de rester à distance. Le cœur est bas, j'suis pas fatigué
mais les jambes sont cuites c'est très frustrant de pas pouvoir
courir à sa vitesse !!
Km4 : je m'arrête pour soulager un peu
mes mollets et en profite pour boire un coca.
Je repars et ça va beaucoup mieux
surtout que ma ptite famille est là et m'encourage. Ça me rebooste
et je retrouve progressivement ma foulée et double Benoit. Au lieu
des 12, me voilà à 13km/h. je double de plus en plus et j'arrive
enfin à faire monter un peu mon cœur en courant à 14. Les km
défilent et je suis de mieux en mieux : j'suis vraiment fait pour le
long moi !!
Je monte à + de 15km/h mais mes
guiboles me rappellent à l'ordre donc je reveins à 14 pour éviter
la douleur. J'avais dit à Flo que je devrais passer la finish line
en 2h30 max de course, du coup, ça fait 1/2h qu'elle m'attend.
J'ai l'immense bonheur de passer la
ligne d'arrivée avec mon fils qui m'attendait à 50m de la ligne:
quelle joie, merci ma chérie !!
1ère fois que je fais un court distance en plus de 3h dis
donc.